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LE BONBON : Dernier coup de ciseaux


LE BONBON : Dernier coup de ciseaux
LE DERNIER COUP DE CISEAUX QUI DECOIFFE !

Un salon de coiffure, un meurtre, deux flics, quatre suspects et… plus de trois cents témoins. C'est l'équation gagnante de la pièce interactive Dernier coup de ciseaux. Peu de temps après le Molière de la meilleure comédie et à l'approche de la millième, on est allé se faire rafraîchir la nuque au théâtre des Mathurins. on a eu chaud.

Parler d'équation gagnante n'est pas exagéré. Depuis son lancement à Boston en 1978 par le duo de producteurs Abrams - Jordan, Shear Madness (qui était à l'origine une étude imaginée par un psychologue allemand) a fait du chemin. Trente ans plus tard, la comédie policière se fait applaudir à travers le monde, et trône dans le Guinness en tête des pièces les plus longtemps jouées aux USA. Même succès en France où Dernier coup de ciseaux remplit les salles depuis 2011 grâce à un autre duo, Azzopardi - Danino.

Pourquoi ça marche ? Sûrement parce que ça ne ressemble à aucune autre pièce de théâtre.
Jugez plutôt : le rideau se lève sur un salon de coiffure où on chante, glousse et se trémousse en shampouinant les clients au rythme de Christina Aguilera. Un coiffeur gay surexcité, sa bimbo d'employée, un plombier sexy, une bourgeoise pincée et un costard-cravate revêche se croisent dans un décor rose bonbon.
Coups de spray, gags et répliques mordantes à la Loïc Prigent vont bon train : la salle se marre, et nous avec. Soudain, la musique s'arrête, la lumière s'allume et deux policiers surgissent de nulle part. Un meurtre a été commis dans l'immeuble. Invités à mener l'enquête, les spectateurs ont alors le droit d'apostropher le capitaine (Sébastien Azzopardi, à l'aise sur tous les fronts), de plonger leurs yeux dans ceux des personnages et d'y aller de leurs déductions.
Poussés dans leurs retranchements, les comédiens improvisent, répriment quelques fous rires et titillent l'illusion théâtrale. Avec eux, difficile de démêler le réel de la fiction ! On s'interroge, on se penche par-dessus la balustrade et on finit par voter pour désigner le coupable.
Tonnerre d'applaudissements. Des deux côtés. On y est : Dernier coup de ciseaux, ça marche parce que chacun y trouve sa place.

Dernier coup de ciseaux
Théâtre des Mathurins
36, rue des Mathurins - 8è
Tél. : 01 42 65 90 00


www.theatredesmathurins.com



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