LE POINT.fr : Mission Florimont


La folie de Sébastien Azzopardi

A quoi tient un succès? Une subtile combinaison sans doute? De bons mots, des trouvailles, une façon de servir un auteur, une façon habile de raconter des histoires. Il y a un peu de tout ça chez Sébastien Azzopardi. Sur la foule de spectacles qui tiennent le haut de l'affiche en ce moment - et depuis longtemps - à Paris, trois sont écrits et/ ou mis en scène par lui.
D'abord le "Tour du monde en 80 jours", véritable phénomène. Co-écrit avec son complice Sacha Danino, le spectacle revoit et corrige Jules Verne, dans un voyage endiablé et truffé de gags qui font mouche. Au café de la Gare, la pièce s'achemine à grand train vers son millième lever de rideau.
"Mission Florimont", délirant récit d'espionnage, est signé du même tandem infernal, à partir d'un épisode réel et méconnu de l'histoire de France. Humour foldingue, casting réussi, un public hilare.
Changement de registre, Azzopardi se frotte à Musset dans "Les caprices de Marianne". Drame de l'amour, errances du coeur, il habille le tout d'une belle scénographie et d'une musique mélancolique et montre là encore, après Voltaire, Rabelais ou Oscar Wilde, qu'il sait servir d'autres textes que les siens. Marianne joue les prolongations régulièrement depuis le 14 janvier 2009.
Les plus chanceux pourront même voir l'auteur-metteur en scène faire l'acteur. Il interprète en alternance le rôle d'Octave dans "Les caprices..." et celui de Florimont. Un grand écart qui me réjouit", confie-t-il.
Nedjma Van Egmond - 18/09/2009


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