TATOUVU : Les Caprices de Marianne


LES CAPRICES DE MARIANNE
Une fois encore, Sébastien Azzopardi s’empare d’un texte classique dont il conserve les codes tout en y insufflant un souffle et un éclat actuels. Une fois encore, c’est une réussite !
Dans cette pièce romantique par excellence, la jeune et belle Marianne, mariée au vieux Claudio, fait se mourir d’amour Coelio dont elle refuse les unes après les autres les avances. Désespéré, ce dernier fait appel à son meilleur ami, Octave, cousin de Marianne, pour servir sa cause. Las, sa très prude cousine découvre son premier émoi amoureux avec Octave… lequel restera fidèle à son ami jusqu’au bout ! À la délicatesse des sentiments, la mise en scène offre l’élégance de chaque instant. Sur un plateau sobrement habillé de voilages et de magnifiques lumières, les comédiens évoluent dans des costumes chatoyants, tantôt dans leur rôle, tantôt sous les loups de chanteurs animant les rues de Naples pendant le carnaval. Cela rappelle que nous sommes à la fois dans une comédie et dans un drame. Comédie humaine, d’une trop jeune épousée, tout droit sortie du couvent par un trop vieux mari, et de l’amour qui frappe à l’improviste. Drame, de la non-réciprocité des sentiments amoureux et de la mort d’un homme qui hurle à la trahison. Les comédiens chanteurs sont tous épatants, et Christophe de Mareuil, exalté et exaltant dans ce rôle difficile – car enivré de bout en bout – et Elisa Sergent, tout en nuances, à la fois forte et fragile, forment un magnifique non-couple. À conseiller à tous car, en ces temps de bac à venir, ce peut être une excellente façon de réviser !
Caroline Fabre – 15 mars 2009


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