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L'ENTRACTE : La dame blanche


L'ENTRACTE : La dame blanche
SEBASTIEN AZZOPARDI "Mes pièces s'adressent à tous les publics".
LA DAME BLANCHE au Théâtre de la Renaissance.

Vous reprenez le rôle joué par Arthur Jugnot dans La Dame Blanche , que vous avez coécrite et mise en scène.
Pourquoi ne pas l'avoir créé ?

Sébastien Azzopardi : Cela n'aurait pas été possible. À la création du spectacle, je ne pouvais pas à la fois mettre en scène et répéter le personnages principal. Sur cette pièce, la régie est très complexe; elle comporte de la magie, de la musique, des effets son, des effets lumière, des effets vidéo, en plus de nombreux changements de décors et de costumes... Pour la reprise de rôles, le travail était plus facile, nous avons pu nous concentrer uniquement sur le jeu puisque les techniciens connaissaient déjà le spectacle. Ils nous ont aidés, accompagnés. Nous avons quand même répété cinq semaines !

Le spectacle avait-il beaucoup évolué depuis sa création ?
S.A.: Il était à la fois très calé et en même temps le rire avait pris plus d'importance. Mais quand je reforme une équipe, je reprends le spectacle à son essence même. Je ne demande jamais à mes comédiens de recopier ce que faisaient leurs prédécesseurs. Du coup ils sont plus épanouis dans leur travail. D'ailleurs, je choisis souvent des personnalités, des physiques différents pour qu'ils n'aient pas la tentations d'imiter ce qui se faisait.

Quel était votre objectif en écrivant cette pièce ?
S.A.: L'idée était de faire peur aux spectateurs, de travailler sur cette émotion et d'écrire un vrai thriller fantastique et psychologique. Au cinéma, il existe de nombreux genres différents, alors qu'au théâtre beaucoup de pièces se passent dans un salon et mettent en scène les préoccupations de Parisiens fortunés. Ici, un homme ne réussit pas à choisir entre sa maîtresse et sa femme. Survient un accident et malheureusement la maîtresse meurt... Le thriller est un genre que j'aime beaucoup et j'avais très envie d'en voir un au théâtre.

Avec votre compère Sacha Danino , on a le sentiment que vous écrivez des spectacles que l'on ne voit pas ailleurs...
S.A.: Oui. c'est à la fois conscient et inconscient. Refaire le spectacle que nous avons déjà vu 200 fois ne nous intéresse pas. Il ne s'agit pas d'aller chercher systématiquement une niche ou une astuce pour faire venir les gens au théâtre , mais d'une nécessité artistique. Nous aimons bousculer les codes ou jouer avec eux, que ce soit pour la comédie chevaleresque avec Mission florimont, la parodie de roman d'aventure avec Le Tour du monde en 80 jours ou la comédie policière interactive avec Dernier coup de ciseaux, à l'affiche des Mathurins depuis cinq ans. Je veux faire du théâtre qui s'adresse à tout le monde, mais avec une vraie démarche artistique et une recherche d'originalité et de qualité dans la manière de raconter les histoires.

Vous codirigez avec Francis Nani le Théâtre du Palais-Royal .
Là aussi votre ligne de programmation semble en rupture...
S.A.: Actuellement nous avons la grande chance de présenter Edmond d'Alexis Michalik qui fait salle comble. Avec Alexis, nous avons beaucoup de points communs. Quand je suis arrivé au Palais-Royal que mon père dirigeait avec Francis, j'ai pensé qu'il fallait que je me plie à l'histoire de ce théâtre mais je n'étais pas très heureux avec certains projets que j'ai ailleurs eu du mal à monter. Ces grosses productions avec de grosses stars ne me ressemblaient pas. Mais quand on programme des spectacles de troupe, originaux, comme Des souris et des hommes, Les fiancés de Loches, Edmond..., ça marche ! francis me fait confiance et me soutient dans ces choix. il a cet jeunesse d'esprit.

L'ENTRACTE / Février - Mars 2017



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