PARISCOPE : L'Eventail de Lady Windermere


Voilà un spectacle « so charming » ! Tout l’esprit d’Oscar Wilde est là, son humour fin, subtil est un grand portraitiste de la haute société anglaise du XIXè siècle. Une société qui, comme le dit avec élégance Madame Erlynne, « contient toujours autant d’imbéciles ». La jeune Lady Windermere est heureuse. Elle peut. Elle est jeune, belle, a fait un beau mariage d’amour, ce qui n’était pas souvent de mise à l’époque. Et pourtant, elle voit sa vie bouleversée par Madame Erlynne, une mystérieuse femme. Les mauvaises langues, celles des cancans, se déchaînent, prévenant la jeune Lady. Tels des serpents sifflants sur sa tête, elles sèment le doute chez la jeune femme étrange qui la sauvera, la remettra dans le bon chemin. Le jeune Sébastien Azzopardi a mis en scène cette très belle pièce avec beaucoup de raison. Son parti pris est le classicisme et c’est le bon choix. Car le teste y garde sa facture. Les superbes costumes de Christian Gasc soulignent cela à merveille. Azzopardi ne s’est pas trompé en choisissant Geneviève Casile pour interpréter Madame Erlynne. Elle y est magistrale, jouant de nuance, de charme et d’esprit. C’est avec beaucoup de plaisir que l’on retrouve cette grande comédienne. Elisa Sergent est une Lady Windemere pimpante, belle comme un cœur. Jean-Philippe Beche, Sébastien Azzopardi, Franck Desmedt, Marie-France Santon, Aude Sabin sont impeccables et rendent bien l’univers de Wilde. Enfin il faut souligner la prestation de Jean-François Guilliet en Lord Augustus.
Marie-Céline Nivière 27/09/06


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