Compagnie Sebastien Azzopardi

Woody Allen se confirme ici comme un admirable meneur d'intrigues. Morceau après morceau, il construit son puzzle, bout de ficelle par bout de ficelle, il bâtit sa pelote, un vrai nid de vipères avec une cruauté balzacienne. Michel Aumont triomphe dans une rôle qui lui va comme un gant. De surprise en coup de théâtre.

Woody Allen sait raconter la comédie de sa vie. Ici, il le fait avec un ton grave, humour, psychologie... Il démontre comment la machine infernale de la vie peut se refermer comme un piège. L'adaptation de Sébastien Azzopardi est très fidèle à l'univers allenien. "Puzzle" est une comédie psychanalytique. Une belle réussite.

Avec Puzzle, l'homme de Manhattan propose une saga familiale que n'auraient pas reniée Eugène O'Neill ou Tennessee Willliams. New-York, Hollywood, au milieu des années 1950 : amour, ambition, argent. Sacrifier sa liberté ou détruire sa famille? Une saga familiale avec Michel Aumont, égal à lui-même, face à Sébastien Azzopardi excellent.

Sur la scène du mythique Café de la Gare, le périple frénétique et rocambolesque de Phileas Fogg prend une tournure loufoque et délirante ponctuée d'anachronismes qui aurait sans doute réjoui Coluche. 4 garçons et 1 fille, tous épatants, partent à l'assaut de ce voyage planétaire avec une pêche, une fantaisie et un sens aigu de la comédie...bon voyage !

Un tour de rire en 80 jours, au parc de Blossac « Je vais te dire une bonne chose. » La phrase revient souvent dans la première partie du spectacle donné par cette troupe, mercredi soir à Blossac dans le cadre de Poitiers l'été. De quoi rire. Le voyage est remis au goût du jour. Des cascades de rires et un tonnerre d'applaudissements.

Présentée au Café de la Gare, à Paris, après 300 représentations triomphales au Lucernaire, cette comédie nous entraîne avec humour et inventivité dans l'univers de Jules Verne. Les acteurs, survoltés - 5 pour 39 personnages-, donnent de la couleur à ce show festif et hilarant.

Triomphe, le spectacle a émigré au Café de la Gare. L'aventure de Phileas Fogg se déroule à la vitesse du Concorde tant les scènes s'enchaînement précipitamment. Les dialogues ont une résonance chansonnière, l'art de la transformation de chacun et l'ironie sont fort plaisants. Ce « Tour du monde » ne vient-il pas d'obtenir le prix du public au Festival d'Anjou ?